Marqué par la culture ancestrale des chasseurs mandigues, Abou Diarra est un joueur de kamele ngoni (harpe-luth malienne). Formé par un maître virtuose et aveugle, il a sillonné à pied pendant plusieurs mois les routes de la Côte d’Ivoire, du Mali et de la Guinée, accompagné de son seul instrument. Traversant les villages les plus reculés d’Afrique de l’Ouest, comme les mégalopoles modernes, Abidjan, Bamako et Conakry, il y a puisé tour à tour des sons cachés traditionnels et des musiques urbaines contemporaines. Sa musique parle du voyage, de l’exil, du mouvement. Son intérêt pour le blues, le jazz, le reggae, le groove l’amènera à collaborer avec des artistes occidentaux.
Yohan Rochetta est un violoniste tout terrain, attiré par l’improvisation et les musiques du monde, jazz, jazz manouche, musique de l’Europe de l’Est, musique africaine, tango argentin, chanson, blues, rock… Sa solide expérience du métissage culturel, son éclectisme et sa créativité se mettent tout naturellement au service de l’ensemble et contribuent fortement à donner du sens à ces rencontres musicales.
Nicolas Lebault est un musicien français inspiré par le blues qui depuis quelques années s’intéresse aux racines ancestrales de cette musique, notamment à travers une première expérience africaine menée avec le groupe Boolumbal et l’album « Fuuta Blues », sorti en 2009. Toujours en quête de projets innovants, Nicolas est à l’origine de cette rencontre avec Abou et Yohan, et ce trio composera le socle acoustique du projet « Kalo Yeele ». Quelques séances d’improvisations auront permis de poser les bases de l’album, qui fut enregistré entre Paris et Bamako.
La griote guinéene
Nawassa Soumano, le chanteur mauritanien
Demba Ndiaye Ndillaan et l’harmoniciste
Vincent Bucher ont également une place essentielle dans cet album.